Depuis une demi-heure, je navigue sur Facebook, je consulte d’autres réseaux sociaux au lieu de travailler, par exemple pour écrire cet article. Cette situation vous semble-t-elle familière ? Je me souviens très bien de mes années d’université, lorsque c’était la période des examens, la maison était parfaitement rangée, les vêtements étaient propres, la vaisselle était lavée, autrement dit, je faisais impulsivement tout ce que je pouvais pour éviter de devoir étudier à ce moment-là.
Nous avons tous un comportement ou une habitude pas très utile ou destructeur et nous sommes bien conscients qu’il ne nous apporte rien de très bon, mais nous continuons quand même. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il en est ainsi et ce que l’on peut faire pour y remédier ?
Le fait est que toute stratégie comportementale que nous avons est d’une manière ou d’une autre bénéfique pour nous, ou l’était lorsqu’elle est apparue, et qu’elle a une intention positive. Si nous passons beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, nous répondons à notre besoin de socialisation, et nous nous protégeons probablement aussi inconsciemment d’une éventuelle fatigue si nous poursuivons le travail que nous avons accumulé (je tiens à souligner que, dans cet article, je ne prendrai pas en considération l’impact négatif des algorithmes des réseaux sociaux, qui nous poussent à y passer de plus en plus de temps). Mais en même temps, nous commençons à nous reprocher de ne pas travailler, alors que nous devrions le faire. Cette situation est également connue en coaching comme un conflit de parties de la personnalité. Une partie de la personnalité veut, par exemple, se reposer et se détendre, tandis que l’autre partie veut travailler, pour obtenir des résultats et de la satisfaction. Ce qui est intéressant, c’est que ces deux parties ont des intentions positives à votre égard !
Je vous propose donc d’apprendre à connaître et à parler à ces parties de votre personnalité. Dans votre esprit, faites appel à chacune d’elles, inventez des noms pour elles et adressez-vous à elles en tant que telles. Demandez-leur tour à tour ce que ces parties veulent pour vous, de quoi elles pourraient vous protéger par leur comportement, quelle est leur intention supérieure à votre égard. Prenez votre temps, laissez toutes vos pensées venir à vous, peut-être même pouvez-vous visualiser ce à quoi ressemblerait chacune de ces parties si elles étaient humaines. Encouragez ces parties de votre personnalité à trouver un intérêt commun pour vous et à trouver un compromis sur la question de deux stratégies comportementales différentes.
C’est ce que j’ai fait avec mes différentes parties de personnalité en vue de la rédaction de ce texte. J’imagine ma partie « Chill » (c’est ainsi que j’appelle la partie qui veut surfer sur les réseaux sociaux ou regarder un autre épisode de sa série préférée) comme une femme détendue allongée sous un parasol au bord de la piscine, avec des lunettes de soleil et un verre de rafraîchissement. Son objectif est de reconstituer ses ressources, d’encourager le repos, de se sentir bien. J’imagine ma partie « Puissance » (c’est ainsi que j’appelle la partie qui veut agir, réaliser, créer, obtenir des résultats) comme une femme professionnelle énergique en costume et baskets qui retrousse ses manches et se met au travail. Son objectif est de tirer le meilleur parti de sa journée, d’apprendre quelque chose de nouveau et de se sentir bien à la fin de la journée. Avez-vous remarqué quelle est l’intention commune de ces deux parties ? Se sentir bien ! Eh bien, c’est l’heure de l’accord. À mi-chemin du texte, je pourrai jeter un coup d’œil rapide à ce qui est nouveau sur les médias sociaux, et une fois le texte terminé et traduit, j’aurai une autre récompense : un épisode sur Netflix.
Ce n’est qu’un exemple de la vie quotidienne, mais souvent nous n’y pensons même pas. Si vous avez un comportement ou une habitude que vous voulez changer mais que vous n’arrivez pas à le faire, il est peut-être temps de parler à différentes parties de votre personnalité ? Je serais ravie de vous aider à le faire !
Avec tous mes vœux de croissance,
Dovilė